Faire connaître l’œuvre
L’éditeur de musique travaille au plus près des auteurs de l’œuvre. Il doit dans un premier temps fixer cette œuvre, c’est à dire la publier et la mettre à disposition du public sous une forme graphique : la partition.
Il s’engage à une obligation de résultat c’est-à-dire reproduire graphiquement l’œuvre selon les modalités prévues au contrat avec l’auteur. Il est également tenu à une obligation de moyen : l’éditeur a pour mission de faire connaître l’œuvre auprès des professionnels et du public, d’assurer son exploitation sur tous les supports et par tous les moyens.
Ainsi, il contacte des interprètes – solistes ou chefs d’orchestre dans le cadre de la musique classique et contemporaine, chanteurs interprètes dans le cadre des musiques actuelles –, des producteurs de spectacles, des médias (radios, télé), des éditeurs phonographiques, producteurs audiovisuels, publicitaires… et, bien sûr, les établissements d’enseignement, la pédagogie…, pour que l’œuvre soit connue, jouée et diffusée. Dans le monde professionnel, l’éditeur est le véritable manager des œuvres, et si celle-ci est son objet, son partenaire est l’auteur, et/ou le compositeur.
L’éditeur accompagne le travail de création en amont (commande, projet…), le suit et le développe d’un point de vue commercial. Très souvent avec son propre label. D’après la fédération EIFEIL (éditeurs indépendants fédérés en Île de France), « plus de 83% des éditeurs de musique indépendants ont une activité de label, au moins occasionnelle et les labels indépendants deviennent de plus en plus des éditeurs de musique ».
Il assure toute la dimension administrative et juridique de la gestion et l’exploitation de la création : dépôt des œuvres, gestion des droits d’auteur, rémunérations…, et mise en relation avec l’ensemble du monde professionnel et les médias.
Développement d’artistes
L’éditeur a également un rôle de développeur d’artistes. Il repère des auteurs compositeurs et travaille ensuite avec eux sur la structuration de leur répertoire. Il intervient par le biais de conseils sur la cohérence artistique du projet d’un auteur et/ou compositeur. L’éditeur propose un travail d’accompagnement artistique, met l’auteur en contact avec d’autres professionnels, le fait enregistrer des maquettes en studio, le confronte à la scène… En ce sens, son travail se rapproche de celui d’un manager.
L’édition à l’ère numérique
L’irruption de la diffusion numérique depuis 15 ans transforme le métier de l’éditeur en profondeur. En effet, les nouvelles formes d’écoute (Mp3 sur ordinateur, tablette, smartphone, streaming …) obligent les éditeurs à adapter leur manière de travailler. Ils sont ainsi particulièrement concernés par la mise en place d’un nouveau cadre législatif mieux adapté aux nouvelles formes de diffusion et de consommation de la musique afin d’une part de mieux contrôler la contrefaçon et le piratage, de l’autre de permettre la juste rémunération des auteurs et compositeurs.
Un code des usages et bonnes pratiques de l'édition musicale a été signé par les représentants des organisations professionnelles d'auteurs, de compositeurs et d'éditeurs le mercredi 4 octobre 2017, en présence de Françoise Nyssen, ministre de la Culture. Il guidera pour l'avenir le contenu des contrats d'édition régissant l'exploitation des œuvres musicales.
Code des usages et bonnes pratiques de l'édition musicale (octobre 2017)